Historiquement :
L’hypnose a toujours existé, de nombreuses traces écrites anciennes attestent d’accompagnements par la parole. (cf : la revue « inexploré » n° 17)
Et pour Richard DUBREUIL : « En tant que psychopraticien-analyste, et à la lumière de mes formations, recherches, et pratiques, je parlerai de ce pertinent et efficace outil en ces termes :
L’hypnose est venue jusqu’à notre époque, imprégnée des expériences et cultures d’Orient et d’Occident. Des guérisseurs, prêtres, chamans, et plus près de nous des médecins, chirurgiens, psychiatres, psychanalystes et autres thérapeutes, ont largement et empiriquement fait progresser cette approche thérapeutique.
Ce fut, tout d’abord, une technique de manipulation, d’induction à partir de la transe profonde. Le patient était alors assujetti, passif, mais déjà dans de nouveaux rapports possibles à lui-même. C’était l’hypnose qui fait rire aujourd’hui : « dormez, je le veux »
L’hypnose contemporaine est issue du travail considérable du génial psychiatre Milton Erickson, et des apports de la communication systémique (Bateson) dans la mouvance de Palo Alto. Au fil du temps et de sa maturation, la technique des débuts est devenue un véritable corpus d’expériences, de savoirs échangés et de connaissances transversales. Elle donne à ce jour, à l’hypnose, un statut de mouvement de pensée et d’action écohumaine.
Le patient se tient dans sa réalité de sujet, actif dans ses difficultés, ses souffrances et ses comportements. Il s’agit bien d’une culture du mieux-être, par soi, en soi, sans aucune exclusion.
La « transe hypnotique » :
- est un processus naturel, vécu dans nos états de : conducteur de véhicule, lecteur, spectateur, auditeur… aux moments où notre cerveau se met en mode automatique, de façon consciente ou inconsciente.
- est une expansion de conscience, qui lorsqu’on l’active, permet au patient de se modifier lui-même, lors de la transe hypnotique. « Le rapport de la personne avec : son corps, son système nerveux et donc ses émotions est modifié », souligne Jean Becchio, médecin et président de l’association française d’hypnose
- est un outil, « maintenant bien connu sur le plan du fonctionnement cérébral, grâce à l’IRM et aux vues des résultats cliniques », poursuit Jean Becchio.
- est une modification du rapport de l’esprit au corps, qui correspond à un changement d’activité cérébrale qui permet, entre autre, un ressenti différent de la douleur. Ce n’est pas par hasard, si ce sont les anesthésistes qui ont réintroduit l’hypnose en France !
- est un état d’hyper éveil et d’hyper contrôle qui donne « des capacités et des pouvoirs supplémentaires par rapport au simple éveil » affirme Bruno Suarez. Dès lors, l’hypnose concerne non seulement les pathologies et leurs causes (traumatismes, addictions, tocs, phobies, stress, dépression… ), mais encore, le développement des psychopotentialités, en se concentrant sur ses ressources, dans l’ici et maintenant.
Selon Olivier Lockert, en état d’hypnose, le patient est « réuni », « reconnecté », à une conscience majuscule, un domaine de pures informations, auquel l’inconscient est relié. L’hypnothérapeute l’accompagne dans le décodage des archétypes et symboles qui émergent alors, (tout comme dans le travail sur les rêves nocturnes). A cet égard, le thérapeute doit avoir, une parfaite maîtrise de ces domaines, associée à une compréhension psychologique proche de celle des analystes jungiens.
L’hypnose que je pratique, conclut Richard Dubreuil, se situe dans cette attitude d’ouverture où la peur de l’inconnu cède le pas au défi de la rencontre avec « l’autre ». C’est une aventure qui s’invente dans une proximité respectueuse entre le thérapeute et le patient, où le savoir reste souvent à la porte, comme gardien du seuil.